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Le centre TRADITAL regroupe des chercheurs issus des trois départements de la Faculté de lettres, traduction et communication. Tradital se définit comme un centre de recherche en traduction, interprétation, didactique et traitement automatique des langues. Les activités de recherche se développent autour de trois axes principaux, envisagés dans leur dimension transversale : • traductologie et interprétologie ; • didactique des langues, cultures et littératures ; • ingénierie des langues et aides à la traduction. En traductologie, les intentions de recherche visent l’étude et la modélisation de la compétence, des stratégies et des procédés de traduction, le contrôle de la qualité et la traduction littéraire. Le champ de l’interprétologie vise, de manière générale, l’étude et la modélisation des diverses formes d’interprétation, ainsi que l’étude des processus cognitifs en jeu. Les nouveaux défis, sociaux et technologiques, de l’interprétation ouvrent, en outre, d’intéressantes perspectives de recherches appliquées. L’axe de la didactique des langues, cultures et littératures vise des questions épistémologiques et méthodologiques en didactique des langues française et étrangères, en didactique des cultures et de l’interculturel en langues étrangères et en didactique des littératures en langues étrangères. Finalement, l’axe de l’ingénierie linguistique, envisagée dans une perspective multilingue, comme au service de la traduction, couvre des recherches sur le traitement automatique des langues, sur la linguistique de corpus et sur la constitution de bases de données lexicales et sémantiques. Le centre Tradital organise régulièrement des Midis de la recherche qui peuvent prendre la forme d’un séminaire, d’une disputatio ou encore d’une formation aux outils de la recherche. Les doctorants sont invités à présenter un aspect de leur recherche en présence d’un discutant extérieur. Le Centre de recherche Termisti, issu de l'Institut supérieur de traducteurs et interprètes (ISTI), a servi de noyau fondateur au centre Tradital, qu'il intègre comme groupe de recherche.
La traductologie à l’épreuve des neurones : vers une traductologie 2.0 ?
La recherche est une exploration opportuniste, l’opportunisme désignant ici, sans connotation péjorative, l’exploitation des possibilités qui s’offrent à un moment donné et dans une situation donnée pour avancer dans la connaissance. (Daniel Gile, 2011) Notre monde est et a toujours été multilingue. Ce multilinguisme s’appuie sur des piliers tels que l’apprentissage des langues et de la traduction, tous deux profondément affectés par les récents progrès de la traduction automatique dite neuronale. Si le monde professionnel a assez largement adopté cette technologie certes imparfaite, mais suffisamment performante pour être rentable dans nombre de projets de traduction, le milieu de la traductologie s’est jusqu’il y a peu montré plus réticent. Le fait qu’une machine supposée non-intelligente puisse accomplir correctement une tâche considérée comme intelligente (la traduction) a en effet de quoi laisser perplexe : l’intuition d’une impossibilité de traduire par défaut d’intelligence et la réalité observable des performances des systèmes de traduction automatique en ligne semblent de prime abord inconciliables. Cette thèse saisit l’opportunité présentée par cette situation nouvelle pour en explorer les possibles explications. Trois hypothèses de base peuvent être dégagées. 1 Singularité : les machines sont devenues « intelligentes » -> les machines peuvent traduire. 2 Dualisme : la traduction automatique n’est pas de la traduction, juste de l’ingénierie. 3 Paradoxe : la traduction n’est pas un processus « intelligent » -> les machines peuvent traduire.