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hortence - centre de recherche en histoire, théorie et critique de l'architecture
Responsable d'Unité : Oui
hortence est le laboratoire de recherche en histoire, théorie et critique d’architecture de la Faculté d’Architecture La Cambre Horta de l’ULB. Fondé en 2008, hortence compte actuellement une vingtaine de membres. La personnalité d’hortence est caractérisée par le regroupement d’enseignant.e.s – chercheurs, de doctorant.e.s et d’architectes praticien.ne.s investi.e.s dans des recherches de natures diverses engageant l’histoire et la théorie de l’architecture moderne et contemporaine. A ce titre, hortence rassemble différents pôles de compétences, notamment en matière ‣ de patrimoine de l’architecture du XXe siècle en Belgique ; ‣ d’étude des médiations en architecture ; ‣ d’histoire de la théorie et de la critique d’architecture ; ‣ de la pédagogie en architecture ; ‣ recherche par et sur les pratiques architecturales ; ‣ d’architecture et genre. hortence se donne également comme objectif la valorisation, la diffusion et la mise en débat des connaissances constituées en son sein, par l’organisation de journées d’étude, de conférences, d’expositions ainsi que par l’édition des recherches du laboratoire. Ces activités de recherche et de service à la collectivité font par ailleurs écho aux enseignements de ses membres, orientés histoire, théorie et critique ; e.a. le séminaire de méthodologie de la recherche « théorie et composition », les ateliers du projet HTC et Outils de Conception, les modules d’options HTC, Restauration et patrimoine DOCOMOMO et Archives.
FR: ARA s'attache à l'étude du rôle du projet architectural, urbain et paysager dans le cadre des réformes agraires modernes, à travers le cas des colonisations agricoles du 20e s en aire méditerranéenne. ARA pose une double hypothèse : 1) les disciplines du projet spatial auraient tenu un rôle structurant dans la mise en 'uvre des colonisations agricoles au cours du 20e s ; 2) ces politiques ont produit des territoires qui ne sont pas des espaces ruraux génériques. ARA poursuit deux objectifs scientifiques, l'un explicatif et rétrospectif, l'autre prospectif : 1) conférer légitimité scientifique à l'objet d'étude. ARA questionne ainsi l'«urbanocentrisme» des historiographies et des théories du projet spatial, et nuance la lecture des processus de modernisation de l'agriculture méditerranéenne issue des études rurales ; 2) vérifier si les paysages de colonisation agricole présentent actuellement des enjeux territoriaux spécifiques, vis-à-vis des outils, méthodes et politiques actuelles d'aménagement du territoire. Le premier objectif constitue le c'ur du projet ARA Le second représente une phase préparatoire au développement de futures lignes de recherche appliquée. ARA se déploie à travers des méthodes d'investigation propres aux disciplines du projet spatial qui considèrent l'apparat iconographique non pas comme un simple support de réflexion et de transmission des connaissances, mais comme véritable outil de production de connaissances. L'aspect novateur de cet exercice réside dans l'élargissement des méthodes dérivées de l'approche typo-morphologique à un contexte d'échelle territoriale. Plus largement, ce choix relève également d'une volonté de contribuer à la définition du cadre épistémologique et méthodologique des disciplines du projet spatial, dont la scientificité est largement débattue dans le monde francophone.
Enseigner l’architecture, entre le dire et le faire
Depuis une trentaine d’années, le monde architectural est témoin d’une multiplication et diversification des pratiques professionnelles (Tapie, 1999) ainsi que d’un élargissement de leur domaine d’intervention. Ce phénomène se concrétise à travers le recours à des outils et dispositifs innovants, remettant en question la distinction entre conception et construction ainsi que la distance entre les corps de métiers contribuant à l’acte de bâtir (Ringon, 1997). Cette recherche démarre de l’hypothèse que ces phénomènes investissent les pratiques professionnelles ainsi que celles pédagogiques. Au sein des écoles d’architecture, des pratiques pédagogiques innovantes sont mis en place et contribuent à une actualisation de la pédagogie (Moreau, 2014). Le recours au faire, compris comme des pratiques au croisement entre conception et construction, est intégré aux programmes académiques, des collaborations multidisciplinaires se dessinent et des nouvelles expériences pédagogiques en découlent. Pour aborder la question de recherche, ce projet fera recours à deux moments de recherche divers, mais complémentaires.La première phase de recherche visera à retracer l’histoire de ces phénomènes et de leur impact sur l’enseignement. Une étude approfondie des pratiques pédagogiques abordera leur histoire mettant l’accent sur leurs divers composants: 1) les lieux et les spatialités investis par le « faire » ; 2) le réseau d’acteurs impliqué ; 3) les outils et les dispositifs techniques ; 4) les formes d’encadrement ; 5) les motivations sociales et politiques. La deuxième phase s’appuiera sur l’interaction directe avec les porteurs et les participants des pratiques pédagogiques du faire.
PRD - projet de recherche FNRS,(ref. 19564207), promoteurs: VICTOR BRUNFAUT, JUDITH LE MAIRE, YVES ROBERT. Budget: 253.082 '
Au cours des années 1960 à 1980, à une échelle internationale, les architectes se saisissent de la sémiologie alors remise au goût du jour pour interroger les manières de penser et de projeter l’architecture dans un contexte de crise de l’architecture moderne. Bruno Zevi (1918-2000), quant à lui, architecte, historien et critique italien majeur du XXe siècle, proclame que la recherche d’un « degré zéro de l’écriture » architecturale est l’unique moyen permettant aux architectes de sortir de l’impasse idéologique et stylistique dans laquelle ils se trouvent. Il ne cesse de défendre cette idée de 1973 à 1997 et emprunte la théorie d’écriture de « degré zéro », aussi entendue comme écriture « neutre » ou « blanche », à Roland Barthes, philosophe et sémiologue français, dont l’influence est prépondérante dans l’ensemble du monde intellectuel à cette période. Roland Barthes confère à cette nouvelle forme d’écriture dénuée de toutes significations extérieures, exempt du poids du langage et du style, la capacité de transcender la relation conflictuelle qu’entretiennent dans l’histoire de la langue, le langage vivant, populaire, et le langage littéraire, savant. Cette recherche entend interroger les manières dont la notion d’écriture de « degré zéro » s’inscrit dans l’historiographie de l’architecture moderne et postmoderne à partir de l’oeuvre de Bruno Zevi et ambitionne, en ce sens, de combler une lacune dans la littérature existante, les trois dernières décennies de sa carrière étant très peu étudiées. Une hypothèse sur laquelle se fonde ce travail est que ce plaidoyer pour un « degré zéro », entendu par Bruno Zevi comme une condition de victoire sur l’ordre établi, comme la définition d’une architecture libérée de tous dogmes, est envisagé comme une réponse au conflit entre savant et populaire, entre architecture signée et architecture anonyme, qui constitue un débat essentiel du XXe siècle et particulièrement de sa seconde moitié.
Ce séminaire a pout objet les expériences de colonisation interne mises en ouevre durant le 20è siècle en région Méditerranéenne, selon une perspective comparative et trans-disciplinaire combinant tant l'élaboration de théories explicatives rétrospectives que des réflections propsectives autour de thèmes tels que: mécanismes de nationalisation, identités macro-régionales, formes de gouvernement politique et de développement économique, politiques d'aménagement du territoire et d'urbanisme en relation à leur expression architectural et paysagère. De nouveaux paradigmes - tels que le ''tournant spatial'' dans les Sciences Humaines et les enjeux sociétaux stratégiques dans les disciplines de l'aménagement de l'espace - y ont été explorées, en parallèle à la vérification des collaborations potentielles dans les champs de la recherche et de l'enseignement à travers les disciplines représentées.Ce séminaire a rassemblé 28 chercheurs provenant de 7 pays européens et de 4 pays du pourtour méridional de la Méditerranée. Il a été financé principalement par le comité des Sciences Humaines de l'ESF-Fondation Européenne pour la Science (ref. EW-012-75: 14.000') dans le cadre du programme 2012 pour les séminaires exploratoires de recherche.