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VAN ASSCHE Jasper
Unités
Centre de Recherche en psychologie sociale et interculturelle
Centre de recherche dans les domaines de la psychologie sociale et interculturelle.
Projets
Les défis psychologiques des politiques de diversité et d'inclusion.
Doctorante : Julia Oberlin, Université libre de Bruxelles - Promotrice : Prof. Claudia Toma (Université libre de Bruxelles) - Co-promoteur : Prof. Jasper Van Assche. La Région bruxelloise se caractérise par sa multiculturalité et sa diversité. Afin d'améliorer l'accès de différents groupes cibles au marché du travail et de mieux représenter la diversité de la capitale sur le lieu de travail, le gouvernement bruxellois a pris diverses initiatives en matière de diversité. Actiris Inclusive est le principal acteur chargé d'accompagner les organisations dans l'élaboration de plans de diversité. Un plan de diversité est un ensemble de mesures et d'actions prises par une organisation spécifique dans le but d'augmenter et de valoriser la diversité de son personnel. Lorsqu'un plan de diversité est mené à bien, l'organisation reçoit le Label Diversité. Dans ce contexte, une collaboration entre les praticien-ne-s chargé-e-s d'élaborer et d'évaluer les plans de diversité et les universitaires intéressé-e-s par la recherche sur la diversité et l'inclusion est opportune. Nous collaborons donc avec Actiris sur un projet visant à mieux comprendre les plans de diversité d'un point de vue plus psychologique.
Des conflits entre groupes ethnoculturels éclatent régulièrement (cf. les récentes manifestations de BLM). Néanmoins, l'accent mis par les chercheur-euse-s sur la réduction des préjugés porte souvent sur les différences individuelles (par exemple, les croyances socio-idéologiques) ou les facteurs contextuels (par exemple, la diversité et les normes de groupe). Ce projet rassemble les traditions de recherche en psychologie et en sociologie dans une perspective unifiée de la personne dans son contexte. Dans la ligne 1, je propose qu'une plus grande diversité mène à une polarisation des attitudes entre les individus (rendant le clivage entre la gauche et la droite politiques encore plus grand), mais simultanément consolide ces attitudes au sein des individus (solidifiant l'opinion spécifique de l'individu). Dans la ligne 2, je prédis que les groupes sociaux les plus proches de nous (par exemple, la famille, les pairs) nous fournissent des normes et une réalité partagée. De tels climats nous mobilisent soit vers les préjugés, soit vers la tolérance. Pour aborder ces questions et comprendre comment une dynamique intergroupe harmonieuse peut se développer, j'utilise une série d'études multinationales, multiniveaux et longitudinales.
Doctotante : Kathleen Massart, Université de Gand - Promoteur : Prof. Alain Van Hiel (Université de Gand) - Co-promoteur : Jasper Van Assche. Ces dernières années, l'Europe a été confrontée à plusieurs crises, à commencer par la crise financière de 2008, suivie de la crise migratoire de 2013, et actuellement, elle est confrontée à la pandémie de COVID-19. Sous la devise "Ne jamais gaspiller une bonne crise", nous voulons étudier l'impact de ces crises européennes sur l'identification des citoyens à l'UE et au niveau national. En outre, de nombreuses études ont révélé une association positive entre le mécontentement politique et le vote pour les partis populistes, et nous nous attendons à ce que le mécontentement à l'égard des performances des gouvernements en matière de gestion de crise ait des effets similaires. Nous sommes particulièrement intéressés par l'interaction entre les deux niveaux de gouvernance et si un niveau peut avoir une influence positive sur l'autre, ou inversement, peut faire baisser l'autre niveau. Nous supposons que l'identification à l'Europe empêchera les gens de se laisser séduire par les programmes des partis populistes, qui sont pour la plupart eurosceptiques et nationalistes. D'autre part, nous pensons qu'une forte identification avec le niveau national et une désidentification avec l'UE ou une désidentification avec les deux niveaux, rendront les gens plus attirés par le discours populiste.
Doctorant : Iwan Dinnick, Keele University, UK - Promoteur : Prof. Masi Noor (Keele University, UK) - Co-promoteur : Jasper Van Assche. Dans le présent projet, nous présentons une analyse plus fine de la relation négative entre l'identité sociale et les attitudes de pardon envers les groupes extérieurs. À travers plusieurs études, menées dans le cadre du conflit intergroupe réel déclenché par la décision du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne (c'est-à-dire le Brexit), nous avons utilisé un modèle d'identité sociale à plusieurs composantes pour déterminer quelle dimension de l'identification au groupe interne (endogroupe) est responsable de la suppression des attitudes de pardon envers le groupe externe (exogroupe). Dans une première étude, nous avons déjà révélé que c'est la dimension d'investissement personnel de l'identité sociale des membres du groupe qui supprime le désir de pardonner à un exogroupe, et cette constatation s'est vérifiée pour les deux groupes impliqués dans le conflit (c'est-à-dire les Leavers et les Remainers). Une deuxième étude longitudinale en trois vagues a reproduit l'effet inter-personnel de la dimension de l'investissement personnel et a révélé un effet intra-personnel négatif de l'investissement personnel sur le pardon. En outre, les Remainers (par rapport aux Leavers) étaient significativement moins indulgents, mais les niveaux d'indulgence des deux groupes ont augmenté au fil du temps. Les résultats actuels apportent des contributions théoriques importantes aux modèles multicomposants de l'identité sociale, du pardon intergroupe et de l'interaction de ces constructions.
