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Centre de Recherches en Archéologie et Patrimoine - CReA-Patrimoine
Responsable d'Unité : Oui
Le CReA-Patrimoine fédère l'ensemble des programmes de recherche de l'Université libre de Bruxelles dans les domaines de l'archéologie et du patrimoine, tant en Belgique qu'à l'étranger. Il assure la formation pratique des étudiants à l'archéologie de terrain et constitue l'interlocuteur privilégié des pouvoirs publics en charge du patrimoine.
Centre d'anthropologie culturelle
Responsable d'Unité : Oui
Le Centre d'Anthropologie Culturelle (CAC) de l'ULB est spécialisé dans les domaines de l'anthropologie religieuse, de l'anthropologie de l'environnement, de l'anthropologie historique, de la technologie culturelle et de l'étude des cultures matérielles. Ses terrains d'enquête sont localisés principalement en Afrique, en Asie et en Amérique du sud, tant dans le monde rural qu'en milieu urbain.
Cette recherche ARC se concentre sur les rentes développementales (Development Incomes ou DI), soit sur les montants financiers tirés de l'exploitation des ressources naturelles et alloués aux communautés riveraines à des fins de développement durable. L'objectif principal est d'évaluer les impacts économiques et sociaux de projets de type « DI » financés par des compagnies privées du secteur forestier, minier et de l'écotourisme opérant en Afrique Centrale et de l'Ouest.
Ma thèse de doctorat se fonde sur un questionnement de la relation entre déchet et environnement urbain à Delhi. Connaissant une augmentation démographique considérable, les villes indiennes concentrent la production de richesse à l'échelle nationale et sont le terrain privilégié de l'évolution des modes de consommation, amenant une explosion la production de déchets municipaux au cours des dernières décennies. L'urbanisation accélérée de Delhi ainsi que la densification de son espace ont profondément modifié le paysage urbain et ne cessent de poser de nouveaux challenges en matière de gestion urbaine. La gestion des déchets fait partie de ceux-ci et ne peut désormais plus être négligée. Elle pose des problèmes importants auxquels les autorités ont répondu par la privatisation partielle du secteur. Au côté des autorités municipales et de la chaîne informelle des collecteurs et recycleurs, les compagnies privées travaillant en partenariat avec le secteur public fleurissent désormais, ainsi que d'autres acteurs tels que des organisations non gouvernementales et des entreprises. S'inspirant de l'écologie politique urbaine, ma recherche a pour objectif de comprendre comment l'environnement urbain est produit et reproduit à travers les reconfigurations des réseaux de gestion des déchets émergeant avec l'arrivée de ces nouveaux acteurs. Cette étude a plus particulièrement pour ambition d'analyser ces changements à travers une approche multi-niveaux cherchant à produire une compréhension large des évolutions du secteur et des relations sociopolitiques, économiques et culturelles sur lesquelles elles se construisent. Elle repose sur la mise en perspective, à un premier niveau, des arrangements locaux gouvernant les flux de déchets dans un contexte de privatisation de la collecte des déchets au porte-à-porte, à un second, des reconfigurations émergentes des réseaux de recyclage, et enfin à un troisième, des logiques et pratiques en 'uvre dans le développement d'infrastructures de traitement des déchets à travers les partenariats publics-privés. Cette approche ouvre sur une réflexion autour des transformations de la ville indienne, des multiples relations de pouvoir qui président ses modes de gestion et sur la manière dont l'environnement urbain s'en trouve transformé.
L'objectif principal est de développer une méthodologie intégrée et largement applicable pour l'analyse écrasante de résilience dans des environnements pauvres en données en Afrique équatoriale et appliquer cela dans quatre régions d'étude qui souffrent sérieusement de glissements de terrain en Ouganda et au Cameroun.
In several African states, the discussion about economic empowerment of indigenous people forms an integral part of most policy discussions. With indigenous peoples economic circumstances not improving in South Africa and Zimbabwe, in particular, it would be reasonable to investigate the existing economic empowerment policies in both countries. The evolvement of economic empowerment policies is worth investigating particularly looking at how they have benefited indigenous communities entrepreneurially. It is evident that colonialism in Africa left significant wounds through skewed land and business ownership, uneven education systems and unequal opportunities in employment and business. The apartheid system in pre-independence South Africa used tailored legislation and governance systems to dispossess natives of their land, train Africans for certain forms of labour through Bantu education and ensured Afrikaner economic empowerment and racial dominance over non-whites. The same could be argued for the colonial government in Zimbabwe which relegated indigenous people to poor agricultural land (reserves), and controlled the provision of education to ensure that the missionaries would not 'over educate' the indigenous people. Policies such as Broad-Based Black Economic Empowerment (BBBEE) in South Africa and Indigenisation and Economic Empowerment (IEE) in Zimbabwe have been in place for several years now. The question of this study, however is whether these policies have any impact on the designated indigenous entrepreneurship practice and if so, what impact is there? If not, where is the challenge and how can they be addressed? Qualitative research methods in a form of in-depth interviews and observations will be adopted, in a purposive sampled population of indigenous entrepreneurs in South Africa and Zimbabwe. The definition of indigenous people used in this study will follow the guidelines stipulated by the ACHPR in defining the rights of indigenous peoples in Africa.
Atlas des traditions céramiques du Niger
Le projet vise à documenter de façon exhaustive et reconstituer l'histoire des traditions céramiques du Niger. La démarche repose sur des enquêtes systématiques dans les centres de production de poterie du pays, afin de (1) caractériser les chaînes opératoires et le contexte socio-économique dans lequel se déroule l'activité, (2) reconstituer les circuits et les processus de propagation des traditions et (3) collecter des matériaux, des outils et des produits finis. Le travail de terrain permet parallèlement de faire le lien entre les deux régions dans lesquelles l'ULB a entrepris des recherches depuis une quinzaine d'années : partie occidentale de l'Afrique de l'Ouest et partie occidentale de l'Afrique Centrale. Le projet répond également à la demande des autorités scientifiques et politiques du Niger qui souhaitent que l'on valorise le patrimoine céramique du pays.
In Vietnam, the production of pottery vessels has undergone many changes over the last thirty years, due to the economic opening of the country. On the one hand, tourism and the export of goods has led to the development of new products and new manufacturing techniques. On the other hand, the democratisation of plastic and metal containers engendered a decline in the use of domestic pottery. Also, pottery production – especially cooking and storage pottery – remains largely ignored by scholars working in Vietnam, who generally focus on fine chinaware or ceramics which have long been exported throughout South East Asia. Due to a lack of demand, the production of domestic pottery is now in decline and this know-how, which was once important for the social life of communities, is now doomed to disappear. However, they do hold a lot of information that could contribute to our knowledge of the history of common people in South East Asia, which remains largely unknown. The main aim of this project is to document, through films and photographs, the entire manufacturing process and uses of domestic pottery in 8 Vietnamese villages where potters belong to 4 different ethnic groups (Kinh, Mnong Rlam, Bana and Co Tu). The comparison of the processes and the confrontation with available historical data will not only allow to approach the history of local pottery traditions but also that of historical relationships between ethnic groups in the area.
Recherche doctorale pluridisciplinaire sur l'anthropologie de l'environnement qui étudie la signification de l'adaptation dans un contexte de processus multifactoriels et multidimensionnels de l'économie pastorale dans les zones montagneuses. La recherche sur le terrain, occupe une place prépondérante dans l'ensemble des recherches, sera développée à travers l'étude de cas des Gaddis (bergers agro-pastoraux) semi-nomade de Bharmour en Himalaya (Himachal Pradesh, Inde du Nord).
Des graines aux chiffons: Production textile à Dendi et Borgou (Nord Bénin).
Le projet vise principalement à documenter la production de tissus de coton au Nord Bénin, des activités de culture du coton à la production de fil (égrenage, cardage, filature), en passant par le tissage sur métier à tisser vertical, la teinture à l'indigo et la couture. L'une des zones cibles est le Dendi (le long de la rive sud du fleuve Niger) où les connaissances techniques sont particulièrement menacées. À des fins documentaires et comparatives, des travaux de terrain seront également menés plus au sud, à Borgou - la deuxième zone cible -, où survivent encore des parties de l'ensemble de la séquence de production textile.
Le projet porte sur l'histoire des femmes de la partie méridionale du Dendi (vallée du Niger, Nord Bénin). Absentes des narrations traditionnelles et officielles, la place et la voix des femmes durant les bouleversements socio-économiques qu'a connus la région entre la fin des 19e et 20e siècles (islamisation, colonisation, indépendance, révolution marxiste) restent inconnues. L'objectif du projet est de mettre en place une méthode adaptée à la reconstruction de l'histoire récente d'un groupe ''cible'' marginalisé. Reposant sur les acquis de la technologie culturelle, ma démarche vise à exploiter la culture matérielle et les techniques comme sources historiques alternatives dans deux contextes d'observation. Le premier porte sur les activités quotidiennes (ménagères, commerciales, agricoles), le second porte sur les activités cérémonielles (initiation, mariage, possession). Pour chacune de ces sphères, les processus techniques constitutifs des diverses activités seront identifiés : les acteurs et les rapports sociaux, les matériaux, les outils et objets, les gestes, et les représentations mobilisés. Une telle analyse permet, ensuite, une étude comparative multiscalaire. Pour entrer dans la diachronie, cette perspective analytique et comparative sera mise en relation avec la trajectoire de vie des informatrices. Tout en contribuant à combler les lacunes documentaires sur l'histoire, encore mal connue, de cette région d'Afrique de l'Ouest, le projet participe au renouvellement des objets et des méthodes de recherches historiques sur les groupes marginalisés.
Des graines aux chiffons: Production textile à Dendi et Borgou (Nord Bénin).
Direction : Olivier Gosselain en collaboration avec Lucie Smolderen, Barpougouni Mardjoua et Florian Vallée. Commanditaire : British Museum Le projet vise principalement à documenter la production de tissus de coton au Nord Bénin, des activités de culture du coton à la production de fil (égrenage, cardage, filature), en passant par le tissage sur métier à tisser vertical, la teinture à l'indigo et la couture. L'une des zones cibles est le Dendi (le long de la rive sud du fleuve Niger) où les connaissances techniques sont particulièrement menacées. À des fins documentaires et comparatives, des travaux de terrain seront également menés plus au sud, à Borgou - la deuxième zone cible -, où survivent encore des parties de l'ensemble de la séquence de production textile.
Thèse réalisée sous la direction du Prof. D. V. Joiris, Faculté des Sciences Sociales et politiques, Section des Sciences Sociales, Centre d'Anthropologie Culturelle, ULB, Bruxelles, et Prof. Yves Mandjem, Université de Yaoundé II, Cameroun.
Cette recherche doctorale contribue à la réflexion sur la faisabilité ainsi que sur le suivi des nouvelles politiques environnementales en lien avec la gestion durable des forêts tropicales et la lutte contre le changement climatique. Le mécanisme REDD+ (Reducing emissions from deforestation and forest degradation) au centre de cette réflexion a fait l'objet de nombreuses études mais les chercheurs se sont rarement intéressés à l'observation des pratiques in situ à la fois dans les administrations nationales et dans les zones rurales concernées. L'objectif de cette recherche doctorale est d'enrichir les connaissances sur ce mécanisme à travers une analyse multiscalaire de la REDD+ en République démocratique du Congo, plus précisément sur le plateau des Batéké, dans la région administrative du territoire Kwamouth. L'étude est focalisée à la fois sur la position stratégique de la RDC vis-à-vis de la REDD+ dans les négociations internationales, sur l'institutionnalisation de la politique au niveau national et sur son opérationnalisation au niveau local. La question de la construction sociale de la REDD+ est ainsi envisagée du point de vue de l'articulation entre ces trois échelles. La politique étudiée est appréhendée en tant que processus historiquement et socialement construit, à travers une approche théorique originale combinant l'anthropologie du développement, l'écologie politique et l'ethnoécologie. Des outils de suivi-évaluations de la REDD+ seront élaborés à partir de la compréhension des mécanismes internationaux, nationaux et locaux d'appropriation de cette politique. - Collaboration : ERAIFT : Ecole Régionale Post-Universitaire d'Aménagement et de Gestion Intégrée des Forêts et Territoires Tropicaux, Université de Kinshasa, République démocratique du Congo (co-tutelle). Disciplines : Ecologie Politique, Anthropologie du développement, Ethnoécologie.
En Afrique du Nord, des centaines de sites d’art rupestre situés dans des zones désertiques témoignent de l’occupation du soi-disant «Sahara vert», alors que les conditions paléoenvironnementales étaient plus favorables à l’établissement et aux activités humaines. Malgré une longue tradition de recherche, le plus frappant est que personne n'a étudié le potentiel de ce corpus d'art rupestre pour nous parler de considérations sociales et anthropologiques. Le but du projet de recherche NARA-PalSoc est d'étudier les représentations de groupes humains avec des questions sur (1) les relations humaines, (2) les organisations sociales et (3) les activités de subsistance et les visions du monde. Le projet propose d'utiliser ce corpus de données sous-utilisé afin d'élaborer ce que l'on pourrait appeler une «paléosociologie» des derniers chasseurs-cueilleurs et des premiers groupes de pasteurs en Afrique du Nord et pour une meilleure compréhension des dynamiques sociales à la fois des changements majeurs dans les modes de vie.
Le projet réunit une équipe d'archéologues, historiens et anthropologues qui étudient la vallée du Niger, à la frontière du Niger et du Bénin (Afrique de l'Ouest) qui espère faire la lumière sur les personnes qui ont habité la région au cours des 1500 dernières années et de comprendre comment les mouvements de population et des techniques artisanales du passé se sont formées dans la région.
History from Things and Techniques: Crossing the Present and the Past in Central Africa (2021-2031)
Projet FED-tWIN Prf-2019-056 -HisTech Promoteurs : Olivier Gosselain, Alexandre Livingstone Smith; Chercheur : Nicolas Nikis À l’Interface de l’anthropologie des techniques, de l’archéologie et de l’histoire, le projet HisTech aborde l’histoire de l’Afrique centrale à travers l’étude des techniques céramiques et métallurgiques. Si de nombreuses sources sont disponibles pour reconstituer l’histoire des périodes récentes en Afrique centrale – documents écrits, objets, photographie, histoire orale -, seule la culture matérielle permet de documenter les périodes plus anciennes et d’investiguer les dynamiques sociohistoriques sur le temps long. La poterie, omniprésente comme élément de la vie quotidienne, et les objets en cuivre et fer, métaux dont l’importance sociopolitique et économique a été depuis longtemps soulignée, sont les principaux éléments présents dans les assemblages archéologiques dans et autour du bassin du Congo et forment le cœur du projet. Celui-ci tente d’identifier des traditions techniques à partir de la comparaison et la cartographie de chaines opératoires actuelles ou du passé récent (fin 19e siècle – 20e siècle) reconstituées grâce à des interviews avec des artisans, des documents d’archives ou des collections muséales. Ces dernières permettent ensuite d’explorer la manière dont les artisans interagissent entre eux, mais elles peuvent également révéler des liens plus profonds avec différents types d’identités sociales. Dans un second temps, l’identification de traditions techniques sur base des données archéologiques, dont l’interprétation bénéficie du référentiel technique constitué par les données récentes, permet de détecter les continuités et ruptures de leur distribution spatiale dans le temps. Grâce à cette approche diachronique, il est possible d’identifier les changements à long terme de la culture matérielle et d’explorer les transformations sociohistoriques plus globales en Afrique centrale.
Collaborative Research Project, Fondation Philippe Wiener – Maurice Anspach Olivier Gosselain (Promoteur) et Nicolas Nikis (Co-promoteur), ULB Marcos Martinón-Torres (Promoteur) & Carmen Ting (Co-promotrice), University of Cambridge Le projet vise à mieux comprendre la relation entre les différentes communautés productrices de poterie décorée de motifs inspirés du tissage en Afrique centrale de l’ouest entre le 11e et le 18e s. CE et leur lien avec des traditions céramiques plus anciennes. En utilisant la méthode de la technologie comparée, les processus de fabrication seront reconstitués et comparés afin de déterminer si la ressemblance stylistique reflète seulement le goût pour le tissage parmi les royaumes et les communautés de la région ou des interaction plus étroite dans le temps et l'espace, comme des communautés de pratique. En outre, l'utilisation de talc dans la pâte présente des similitudes avec des productions datées des 1e millénaires BCE et CE. L'identification de caractéristiques techniques communes pourrait contribuer à mieux comprendre la transition - mal connue en raison d’un manque de données - entre deux périodes clés de l'histoire de l'Afrique centrale : les premiers villages liés à l'expansion bantoue et le développement des royaumes au cours du 2e millénaire CE.