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LoUIsE - Laboratoire Urbanisme, Infrastructures, Ecologies et Paysage
Les recherches du laboratoire LoUIsE – Laboratoire d'Urbanisme, Infrastructures, Ecologies et Paysage - sont orientées vers la compréhension des dynamiques de transformations des territoires et des processus de fabrication de projets urbains. Le laboratoire cherche en particulier à mettre en résonance une recherche exploratoire de l'espace métropolitain bruxellois avec d’autres contextes européens ou de l’Afrique sub-saharienne. Ces recherches sont développées par une équipe multidisciplinaire de chercheurs en architecture, urbanisme, paysage, économie et écologie. Le laboratoire développe un vingtaine de recherches doctorales et post-doctorales dont la plupart sont financées par le FNRS, Innorivis, l'ARES et le FEDER.
Sasha - Laboratoire architecture et sciences humaines
A travers ses axes de recherche, Sasha entend se donner les moyens d'appréhender ses objets d'étude au moyen d'outils, de concepts et de méthodes issus des sciences humaines. Mais Sasha s'ouvre aussi à des travaux qui interrogent ces emprunts en les situant dans un contexte historique et épistémologique et en analysant les effets sur les questionnements architecturaux, urbanistiques ou encore sur l'aménagement de l'espace bâti et du territoire. Inversement Sasha, veut aussi faire connaître les démarches méthodologiques, conceptuelles et épistémologiques innovantes de l'architecture, expérimenter et analyser leur potentiel heuristique pour les sciences humaines et présenter les résultats intéressants issus de ce « bricolage » trans- voire inter-disciplinaire. Parce que l'architecture et l'urbanisme jouent un rôle central dans la configuration de l'être-ensemble, Sasha veut également être un lieu où se discute la question de l'engagement des acteurs de ces disciplines dans leurs pratiques de recherche, d'enseignement ou d'aménagement de l'espace.Refusant les positions de surplomb prêtant aux chercheurs des compétences qui se trouvent déniées aux personnes dites ordinaires, Sasha entend donner aux méthodologies descriptives, participatives ou collaboratives une place de choix, en s'ouvrant très largement à celles qui, comme la vidéo, la photographie, le cinéma, le dessin' investiguent d'autres médiums que l'entretien, l'observation ou la discussion. Pour les mêmes raisons, Sasha se montre très intéressé par les pratiques participatives et co-constructives dans les disciplines de l'espace. Ses axes de recherche sont : - Espaces métropolitains, mobilisations citoyennes et politiques publiques - Usages, appropriations de l’espace, de l’architecture et de l’urbanisme - Normativités des pratiques architecturales
Espèces Urbaines est un collectif de recherche-action qui s'intéresse à l'environnement urbain et aux différentes manières de participer à celui-ci. Il réunit des chercheu.r.se.s en sciences sociales, en urbanisme et en design de l'ULB (LoUIsE & Grap) et Luca School of Arts (Intermedia). Dans le cadre de ses expérimentations, Espèces Urbaines collabore avec des citoyens, des associations, des pouvoirs publics, mais aussi des développeurs et des créateurs et toute une série d'espèces, qu’elles soient humaines ou non, digitales ou non. Le collectif mène deux projets, p-lab et SUCIB, avec le soutien d’Innoviris. p-lab s'attache à ouvrir et enrichir la définition de ce que « participer » veut dire, tout en contribuant à expérimenter des nouvelles formes de participation urbaine. Ce projet, qui a comme terrain le piétonnier du centre-ville de Bruxelles, se base sur une ethnographie de différentes manières dont les citoyens contribuent à la vie publique de la ville, souvent peu visibles car ancrées dans des activités quotidiennes. Cette ethnographie est étendue aux façons dont les pouvoirs publics tentent de faire participer les citoyens, en ancrant leurs dispositifs dans l'expérience ordinaire. Certaines de ces observations alimentent ensuite un processus de prototypage, où des dispositifs, des objets, des espaces, des événements, sont amplifiés, atténués, disséminés, hybridés, hackés ou (re)créés, afin d'expérimenter leur potentiel en termes de participation urbaine, dans d'autres situations que celles qui les ont vus émerger. SUCIB, acronyme de « Smart Urban Community Interaction Blocks », a pour but de développer de manière incrémentale une série de modules IOT connectables entre eux. Cette boîte à outils est en partie composée de capteurs et de senseurs, qui permettent de saisir ou de collecter des données, mais aussi d'émetteurs et d'actionneurs, qui permettent de rendre ces données visibles, audibles, sensibles, palpables. La création, le déploiement et/ou la mise à l'épreuve de ces modules s'appuie sur une série de projets interactifs et participatifs concrets, depuis la création d'une chorégraphie lumineuse entre voisins, à des tentatives de résolution de problèmes de nuisances sonores. A termes, ce processus devrait permettre de réaliser une véritable « technothèque », où les modules pourront être empruntés par toutes sortes de communautés engagées dans des projets urbains et seront accompagnés de « recettes » à améliorer ou à détourner.
Normativité des pratiques architecturales
L’image de l’architecte au carrefour des arts, des sciences et des techniques semble coller à la peau de la profession depuis sa naissance. Si la plupart des architectes combinent effectivement des aspects créatifs et des enjeux techniques dans leur travail, il serait réducteur de les cantonner à ces deux aspects. De fait, les architectes doivent aussi composer avec des contraintes économiques, des impératifs réglementaires, des partenaires de plus en plus nombreux, des enjeux sociaux (et tout particulièrement la montée des enjeux environnementaux), des positionnements éthiques et déontologiques voire mêmes des projets politiques (les leurs ou ceux de leurs commanditaires)… L’axe 3 du laboratoire Sasha s’intéresse à la façon dont ces enjeux cohabitent au sein des pratiques architecturales. Il étudie la façon dont les praticiens combinent, agencent et surmontent les immanquables frictions qui ne manquent pas de survenir. Plus largement, cet axe s’intéresse aussi à la diversification des pratiques architecturales. Au-delà de la figure relativement conventionnelle du praticien libéral, d’autres parcours, d’autres pratiques, d’autres trajectoires constituent autant de voies professionnelles empruntées par les praticiens – les pratiques culturelles (au sens large), la recherche académique, la promotion immobilières, l’entrepreneuriat, l’enseignement voire même les conversions radicales et inattendues, pour ne citer que quelques-unes de ces voies. À la croisée de différentes méthodes (observations, entretiens, représentations) et de différents champs de recherche (sociologie des professions, sociologie du travail, sociologie des techniques, socio-histoire…), cet axe regroupe des travaux, à la fois de chercheurs et d’étudiants, qui portent sur les reconfigurations de la profession architecturale. L’option Architecture et Sciences Humaines attachée au laboratoire Sasha en a fait sa thématique de recherche depuis 2014.
Usages, appropriations de l’espace, de l’architecture et de l’urbanisme
Dans une perspective dialectique, cet axe de recherche étudie non seulement ce que les usages et les usagers font à l’espace mais aussi ce que ce dernier permet ou non quant à ces usages, ce qu’il favorise ou défavorise, comment il suscite l’attachement ou le détachement, comment il constitue ou non, de ce point de vue, une prise. Une attention particulière est apportée aux équipements matériels tels qu’ils sont pris dans les pratiques situées et tels qu’ils participent à leur construction. Cette perspective passe par l'expérimentation de méthodologies, notamment l’enquête de terrain, qui permettent l’observation au plus près des usages et pratiques, des équipements matériels et de leurs interrelations. Ce faisant cet axe se détourne de la perspective traditionnelle de l’architecture faisant de l’architecte un auteur, la production architecturale une œuvre et ses usagers des récepteurs passifs qui ne feraient que réagir aux formes architecturales. Au contraire il étudie le travail architectural comme acte de co-construction durant lequel de nombreux acteurs agissent, s’allient, s’opposent et arbitrent.
Espaces métropolitains, mobilisations citoyennes et politiques publiques
L’axe 1 du laboratoire Sasha aborde les territoires métropolitains selon une double perspective. D’une part, ils sont le lieu de déploiement de compétences, de mobilisations citoyennes et de controverses publiques dont l’espace et ses matérialités sont souvent l’enjeu. D’autre part, des politiques publiques y sont menées et opèrent dans des domaines tels que l’aménagement du territoire, l’économie, entre autres circulaire, la lutte contre la précarité sociale, l’attractivité, la culture urbaine, l’insécurité. Portées par des référentiels tels que la mixité, la participation, la durabilité, la transversalité et travaillées par des acteurs politiques, associatifs, économiques, académiques et des citoyens, ces politiques impriment leur marque aux territoires urbains et aux usages qu’ils abritent. Les recherches menées dans le cadre de cet axe s’intéressent tant à l’étude de ces mobilisations citoyennes, des controverses urbaines qu’à l’analyse des politiques publiques, de leur mise à l’épreuve dans les territoires urbains et des empreintes qu’elles y laissent. Elles étudient également la manière dont ces deux dynamiques s’interpénètrent et s’influencent mutuellement.