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hortence - centre de recherche en histoire, théorie et critique de l'architecture
hortence est le laboratoire de recherche en histoire, théorie et critique d’architecture de la Faculté d’Architecture La Cambre Horta de l’ULB. Fondé en 2008, hortence compte actuellement une vingtaine de membres. La personnalité d’hortence est caractérisée par le regroupement d’enseignant.e.s – chercheurs, de doctorant.e.s et d’architectes praticien.ne.s investi.e.s dans des recherches de natures diverses engageant l’histoire et la théorie de l’architecture moderne et contemporaine. A ce titre, hortence rassemble différents pôles de compétences, notamment en matière ‣ de patrimoine de l’architecture du XXe siècle en Belgique ; ‣ d’étude des médiations en architecture ; ‣ d’histoire de la théorie et de la critique d’architecture ; ‣ de la pédagogie en architecture ; ‣ recherche par et sur les pratiques architecturales ; ‣ d’architecture et genre. hortence se donne également comme objectif la valorisation, la diffusion et la mise en débat des connaissances constituées en son sein, par l’organisation de journées d’étude, de conférences, d’expositions ainsi que par l’édition des recherches du laboratoire. Ces activités de recherche et de service à la collectivité font par ailleurs écho aux enseignements de ses membres, orientés histoire, théorie et critique ; e.a. le séminaire de méthodologie de la recherche « théorie et composition », les ateliers du projet HTC et Outils de Conception, les modules d’options HTC, Restauration et patrimoine DOCOMOMO et Archives.
Au cours des années 1960 à 1980, à une échelle internationale, les architectes se saisissent de la sémiologie alors remise au goût du jour pour interroger les manières de penser et de projeter l’architecture dans un contexte de crise de l’architecture moderne. Bruno Zevi (1918-2000), quant à lui, architecte, historien et critique italien majeur du XXe siècle, proclame que la recherche d’un « degré zéro de l’écriture » architecturale est l’unique moyen permettant aux architectes de sortir de l’impasse idéologique et stylistique dans laquelle ils se trouvent. Il ne cesse de défendre cette idée de 1973 à 1997 et emprunte la théorie d’écriture de « degré zéro », aussi entendue comme écriture « neutre » ou « blanche », à Roland Barthes, philosophe et sémiologue français, dont l’influence est prépondérante dans l’ensemble du monde intellectuel à cette période. Roland Barthes confère à cette nouvelle forme d’écriture dénuée de toutes significations extérieures, exempt du poids du langage et du style, la capacité de transcender la relation conflictuelle qu’entretiennent dans l’histoire de la langue, le langage vivant, populaire, et le langage littéraire, savant. Cette recherche entend interroger les manières dont la notion d’écriture de « degré zéro » s’inscrit dans l’historiographie de l’architecture moderne et postmoderne à partir de l’oeuvre de Bruno Zevi et ambitionne, en ce sens, de combler une lacune dans la littérature existante, les trois dernières décennies de sa carrière étant très peu étudiées. Une hypothèse sur laquelle se fonde ce travail est que ce plaidoyer pour un « degré zéro », entendu par Bruno Zevi comme une condition de victoire sur l’ordre établi, comme la définition d’une architecture libérée de tous dogmes, est envisagé comme une réponse au conflit entre savant et populaire, entre architecture signée et architecture anonyme, qui constitue un débat essentiel du XXe siècle et particulièrement de sa seconde moitié.