La R.D. Congo reste confrontée à de multiples problèmes de santé. L’accès à la médecine conventionnelle est limité; la médecine traditionnelle
est la principale, souvent la seule, alternative de soins et l'OMS prône sa reconnaissance et sa modernisation pour les soins de santé primaires .
Ce
projet pilote vise à établir les bases indispensables pour progresser dans cette voie au Katanga:
•	les conditions pour l'introduction des pratiques
traditionnelles en médecine moderne seront évaluées (qualité des intervenants, des diagnostics; qualité, efficacité, sécurité des traitements);
•	de
nombreuses plantes de la pharmacopée traditionnelle ont été recensées au Katanga; certains usages traditionnels ont pu être validés par
l'identification de composés actifs. Le projet propose d’approfondir l’étude botanique, pharmacologique, chimique et agronomique de ces espèces; 
•	dans le
contexte de l’érosion régionale de la diversité végétale, les prélèvements excessifs sur certaines espèces médicinales vulnérables pourraient
représenter une menace sérieuse, menant à leur disparition; une stratégie de conservation est urgente et nécessite un état des lieux de leur
répartition actuelle.
Ce projet émane d’une forte volonté de chercheurs d'institutions d’enseignement supérieur du Katanga, formés dans les universités
francophones belges sous financement de l’ARES, via des projets transversaux en gestion et valorisation des substances naturelles. L’expérience et la
formation acquises se renforcent par les liens entre ces jeunes chercheurs qui ont collaboré efficacement dans le passé.
Ce projet permettra la
réalisation de 5 thèses de doctorat, orientées vers les sciences biomédicales et agronomiques. Le projet contribuera à corriger une des faiblesses identifiées
par l’ACC  pour le domaine environnement/ressources naturelles : "Manque d’information, de connaissances et de sensibilisation chez les décideurs
et les communautés locales sur les bienfaits de la biodiversité liés au développement".

Le Coordonateur Nord du projet est P. DUEZ (Umons); le
coordonateur sud est le Prof. AMURI BAKARI (Université de Lubumbashi).
Le laboratoire d'Ecologie végétale et Biogéochimie de l'ULB est partenaire au
nord.