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Unité : Philixte : Études Littéraires, Philologiques et Textuelles | ULB720
Emanant des Etats-Unis, l'écocritique ('ecocriticism') a connu une évolution et une internationalisation constante au cours des vingt dernières années. Dans les grandes lignes, ce courant de pensée ne rejette pas le postmodernisme, mais entend apporter certains correctifs importants à ce dernier, surtout vu la nécessité d'aborder les défis culturels liés au changement climatique. En particulier, la pensée écocritique reproche au postmodernisme d'avoir évacué à tort le concept de 'Nature' de ses théories et de n'avoir pas suffisamment dépassé l'anthropocentrisme et le dualisme classiques dans sa critique de l'humanisme. Initialement fort inspiré de la 'Deep Ecology' développée dans les oeuvres du philosophie norvégien Arne Naess, le courant écocritique se veut résolument biocentrique (ou écocentrique) et transhumaniste dans son étude de la représentation textuelle et culturelle de 'l'humain' et de 'l'inhumain' en interaction, ainsi que dans sa conception théorique du rôle que peuvent jouer la littérature et la culture dans le combat écologique d'aujourd'hui. Même si elle a aujourd'hui dépassé le simple cadre de la 'Deep Ecology,' la pensée écocritique considère l'espèce, la biodiversité et la biorégion, l'habitat et le monde sauvage comme étant des catégories critiques aussi pertinentes que celles de l'ethnicité, de la classe sociale ou du genre sexuel. Par ailleurs, l'approche écocritique remet aussi en question la tradition naturaliste/réaliste, doutant que celle-ci puisse vraiment interroger la nature en tant que texte ou la nature du texte. Enfin, dans sa tentative de comprendre la nature, le courant écocritique vise à entretenir un dialogue beaucoup plus étroit entre la théorie littéraire et les sciences dures. En collaboration avec d'autres spécialistes internationaux, le projet de recherche de FRANCA BELLARSI porte surtout sur l'écocritique et l'écopoésie/poétique, ainsi que sur les liens entre l'écologie et les formes de religiosités postmodernes. Son projet de recherche se situe aussi dans une optique résolument comparatiste entre le Canada et les Etats-Unis ainsi qu'entre ces deux pays et d'autres traditions littéraires anglophones.
• Financement de base institutionnel